..:: Récit - - La voix de la barbarie ::..
Auteur : Thor-Karn.
Dernière modification : le 14 Aout 2004 à 01h57.
Resumé :
Titre : La voix de la barbarie
Type : Background
Date : 06/02/03
Auteur : Thor-Karn
Pesonnage officiel appartenant à la guilde des Lames-du-Destin.
Arrivée à la guilde.
La voix de la barbarie
Je suis né dans les colonies humaines du Nord qui se trouvent au sud de l’Epine dorsale du monde. Mon père était un combattant, militaire de métier alors que ma mère était magicienne, ensemble ils eurent quatre enfants : moi Delan, mon frère cadet Allek, ma première sœur Kashia et enfin la petite dernière des Cherenko, Lihn.
Cette contrée recelait de nombreuses légendes et autres mythes, le climat particulièrement hostile aurait pu être la première cause de mortalité si les Orques en quêtes de nouveaux territoires ne dévalaient pas les pentes de l’Epine.
Chaque décennie avait son lot de barbarie … et de morts.
Malgré une enfance difficile je fus bercé par les récits de mon père, et autres contes qu’il me racontait. J’aimais tout particulièrement l’un d’entre eux mettant en scène un certain Kuldaar-Le-Grand, ancien héros oublié du grand Nord, il fut la fierté de la race humaine en triomphant à plusieurs reprises des Orques. Toutes ces actions lui permirent lui et les siens, les chevaliers griffons de rejoindre le panthéon humain barbare. J’étais vraiment fasciné de voir que des humains pouvaient compenser leurs apparentes faiblesses face aux ogres, géants et autres créatures imposantes par la ruse.
L’armée avait put contenir l’avancée Orques à grand prix, mais des groupes composés de quelques dizaines de ces monstres sanguinaires purent passer les lignes. L’un de ces groupes débarqua au sein du village déserté par les hommes…
Notre mère fit tout pour nous protéger et se débarrassa même de l’un d’entre eux, terrorisés par la nature d’une chose dont ils ne comprenaient rien, ils s’enfuirent tous sauf un. Intrigué il nous dévisagea avant de s’apprêter à décocher une flèche… Ma mère partagée par le désir de nous protéger tous les quatre et d’en finir avec l’Orque n’eut le temps d’éviter cette maudite flèche qui lui transperça la poitrine notre mère…
Fier de s’être vengé il nous nargua, avant de retrouver les autres…, son rire me hante toujours…
C’est ainsi qu’à mes 10 ans je découvris l’horreur de la guerre !
Maître Kilnar fit pour la première fois son apparition, ce mage gnome était le tuteur de notre mère. Ce jour là, sur la tombe de notre mère il proposa de ramener au moins les filles en sécurité à Eauprofonde. Mon père y réfléchit jusqu’au soir où il dut se rendre à l’évidence, elles ne pouvaient pas rester ici. La séparation fut déchirante…
Quelques mois plus tard une nouvelle proposition s’offrit à mon père, suite aux attaques, le bosquet des druides en charge des forêts environnantes décida d’engager des jeunes pour les former à la protection de la nature et par la même occasion donner un avenir meilleur aux orphelins.
Mon frère parti alors a son tour. Il ne restait de nous six plus que moi et mon père. Notre tâche consistait maintenant à reconstruire les habitations les plus viables pour pouvoir accueillir les nouveaux colons venu repeupler ces landes arides.
Une grande nouvelle parcouru le village, la rumeur sur la venue d’un prêtre d’Oghma se vu confirmée. Cette nouvelle ne le précéda que de trois jours. Cet ecclésiastique du nom de « père Alexandre » m’appris beaucoup, il fut comme un second père pour moi alors que le mien devenait au fil des jours un étranger. Mon père rongé par la solitude se mit à boire…, quand il ne s’enfermait pas dans la caserne pour former la bleusaille qui deviendrait par la suite la milice du bourg.
Intéressé je souhaitais prendre le chemin des armes, mais il pris soin de toujours m’en écarter. Aujourd’hui je pense qu’il ne souhaitait pas me voir rejoindre le front et préférait me savoir dans la petite chapelle de peur de me perdre.
Avec mon professeur j’appris donc davantage sur les potions et autres premiers secours, mais ce qui me plus le plus fût l’art d’écouter les gens…, panser leur âme… J’étudiais sur les métiers du travail du fer et bien d’autre chose encore… Mais honnêtement rien ne m’intéressait autant que la voie du combat.
Pour Alexandre le plus important n’était pas vraiment l’apprentissage en lui-même qui comptait le plus, mais bel et bien la motivation et l’enthousiasme qui me faisais avancer dans mes études.
L’installation d’une petite forge dans le bourg rendit immédiatement ce petit bout de pays oublié en un lieu un peu plus attractif…
Après toutes ces années de recherches et de réflexions j’arrivais sur mes 20 ans, et le cauchemar frappait à nouveau à nos portes. Mon père me surprit en me parlant de mon départ imminent pour la cité des splendeurs. Abasourdi par cette nouvelle je ne m’y opposai pas, Alexandre posa alors sa main sur mon épaule et me gratifia d’un sourire amical. Quelques jours passèrent avant que l’exode puisse commencer…
L’attelage prêt nous partîmes ensemble vers le sud, abandonnant cette contrée à son triste sort …
Le voyage ne fut pas monotone, mon compagnon avait toujours un sujet de discussion, nous passions notre temps à débattre de sujets divers. Les différentes étapes de notre voyage jonglaient entre les nuits à l’auberge et nuits à la belle étoiles.
Un jour attablé devant notre dîner, je lui demandais ce que nous pouvions bien transporter à l’arrière de la charrette. Il me répondit en toute franchise qu’il s’agissait de sa collection personnelle de livres.
Cette bibliothèque avait été une vraie lueur d’espoir, m’aidant à oublier le chagrin et le fardeau de la vie. Même si je n’aimais pas autant que lui la lecture, la chapelle était un refuge où je ne me sentais en sécurité.
Il ajouta qu’un coffre contenait les recettes des différentes quêtes...
Après le repas nous allâmes nous coucher je gravis à toutes vitesses les escaliers mais subitement jusqu’à ce que je ressente en mon sein une violente douleur, anxieusement je cherchais à comprendre ce qui m’arrivais d’un seul coup…
Alexandre était parti vérifier le chargement comme il me l’avait dit. Mais c’était en le quittant que je me sentis mal.
Quelques chose, là dans la salle me rendais nerveux, mais de quoi pouvait il bien s’agir ?
Je cherchais en vain à comprendre…, paniqué je sortis de l’auberge. Je ne savais pas encore de quoi il s’agissait mais je le sentais. Je me précipitais à l’arrière de la charrette, une petite ombre en surgit et s’enfuit à toute jambe … à l’intérieur le prêtre était allongé ces dernières paroles furent : « N’oublie pas ce que je t’ai appris…, rejoins le sud au plus vite, … prend soin de toi…, mon enfant… »
La dague encore dans sa blessure eut raison de la volonté de cet homme admirable. Je venais de perdre mon deuxième père. Fou de rage je courus dans la direction de l’assassin…, de longues heures de traques s’écoulèrent jusqu’à ce que je me retrouve dans une clairière.
Perdu je venais de me perdre en pleine forêt. Ce sentiment de danger m’averti alors à nouveau de la présence de quelqu’un non loin, au bout d’une minute interminable une ombre à la carrure imposante me dépassant d’au moins deux têtes se détacha de la lisière de la forêt.
Ce monstre s’approchait alors de moi…, je lui faisais face sans en avoir réellement conscience. La dague du fuyard dont le sang avait coagulé depuis le temps m’échappa.
Il était là, son souffle abominable me faisait tourner de l’œil, il leva sa grande hache et l’abattit sur moi.
Le lendemain je me trouvais allongé dans l’herbe, une douleur derrière la nuque me rappela bien vite à l’ordre.
Mais pourquoi donc étais je encore en vie ?
Une armure de peau et une hachette se trouvaient à mes cotés, une fois équipé je me sentais prêt à partir. Marchant à pas de loup j’avançais dans la forêt. Les alentour étaient calme, en y réfléchissant il n’y avait pas un bruit, voila bien quelque chose d’étrange…
Soudain une flèche passa sous mon nez… je me retournais d’un quart de tour pour voir cet même créature qui la veille m’avait assommé.
Il ne fit aucun doute qu’il s’agissait d’un Orque, mais sous sa musculature imposante une apparence semi humaine se dégageait.
Après avoir satisfait sa curiosité en répondant pendant une bonne demi heure à toutes ces questions sur nos moeurs et nos coutumes. Il m’évalua et m’ordonna de le suivre, nous marchâmes pendant une journée, le soir je pus poser mes questions. J’appris qu’il s’appelait Khörotan, qu’il venait avec d’une horde des grandes montagnes…
Il devait s’agir de l’Epine…, il souhaitait découvrir le monde des hommes pour en savoir plus sur lui même et comprendre ces origines. Ce demi Orque m’avait capturé pour que je lui parle de nos coutumes et notre façon de vivre.
Des jours passèrent, nous nous rapprochèrent quelque peu, le voyant à la tache je me demandais bien d’où pouvait provenir sa force colossale et sa hargne. Cette question le surpris un peu mais il décida de faire de moi un barbare, il me disait qu’il serait intéressé de voir comment des fragiles humains pourraient résister face à l’adversité.
Les premiers exercices consistaient juste à maîtriser son corps, canaliser son énergie, puis vint les tests d’endurance avec des marches forcés de plusieurs dizaines de kilomètres par jours. Je souffrais de ces exercices mais je remarquai que des changements s’opéraient en moi. Khörotan m’enseigna la rage petit à petit en me concentrant de plus en plus…, en rouvrant des vieilles cicatrices…, en se laissant emporter par ces sentiments…
Plus les jours passèrent plus je maîtrisais cette rage et je fus bientôt apte à devenir barbare. Le grand jour arriva, Khörotan me fit part des rites Orques, par la suite il me dit qu’il me fallait un titre, un nom de guerre comme il l’appelait…
Je décidai de disparaître pour devenir Thor-Karn.
Je devais partir désormais et prouver ma valeur, seul... La route vers le sud s’étendait devant moi et m’appelais… Mon instinct s’était bien développé et je connaissais quelques rudiments permettant de me repérer en forêt…
Des mois passèrent avant que j’arrive à Eauprofonde… J’avais toujours dans ma poche une adresse au papier jauni et à l’encre délavée… Et c’est avec difficulté que je pus lire ma destination. J’arrivai au petit matin aux portes de la cité, mais le temps que je trouve au bon endroit, la ville s’était réveillé… Une fois devant la porte j’étais nerveux, j’aurai volontiers fait demi tour si j’avais un autre endroit ou aller… A l’intérieur de cette maison se trouvaient mes deux sœurs que je n’avais point revues depuis dix ans… Je frappai à la porte…
Les retrouvailles avec Maître Kilnar furent chaleureuses, il m’invita à rejoindre mes sœurs dans leurs chambres à l’étage. Je tombai d’abord sur Kashia, elle avait désormais 16 ans et était devenu prêtresse de Tyr.
Elle m’avoua qu’après la mort de maman elle ne souhaitait que la vengeance mais son tuteur l’en avait dissuadé.
Elle s’en était finalement remise à la justice de Tyr ce qui était de loin bien mieux qu’une vengeance aveugle...
Dans l’autre chambre se trouvait Lihn, le temps avait effacé de ma mémoire les souvenirs du contour de son visage…Elle n’avait que 4 ans à l’époque, qu’elle jeune fille allais je découvrir derrière cette porte… Lihn avait 14 ans désormais, mais se qui me frappai le plus, était sa ressemblance stupéfiante avec notre mère… Malgré son jeune âge, son intrépidité lui avait donnée ces habitudes en ville… J’aurais bien voulu calmer ces ardeurs, mais qui étais je sinon un inconnu fraîchement débarqué du Nord… Miliciens, messagers, videurs de tavernes…, j’en étais venu à m’acoquiner avec les Orques…
Au point qu’aujourd’hui je ne savais si ma colère ne guidait pas mes pas…
Maître Kilnar m’appris un terrible secret sur ma mère…
Les parents de notre mère étaient des humains très étonnants, car ils étaient connus pour leur relation avec la magie profane. Les rumeurs allant même à dire que la magie n’étaient qu’une extension de leur être… Personne ne savait d’où ils venaient, ni même qui ils étaient…
Un jour un groupe d’individus fit irruption dans la maison… le combat fut terrible mais devant la détermination de ces ennemis inconnus, nos grand parents furent exterminés.
Les mercenaires s’enfuirent par le biais d’un portail avant que la maison en proie aux flammes ne s’effondre.
Ma mère encore une enfant sorti alors de la maison in extrémiste. Le gnome prit de pitié de voir cette jeune petite livrée à elle-même, décida de la prendre sous son aile. Des années plus tard il lui fit apprendre la magie au détriment de son don, pensant ainsi la protéger des mystérieux inconnus. Lorsqu’il apprit qu’une caravane partait pour le grand Nord et qu’il savait qu’elle était amoureuse de l’un de ces colons il la laissa partir.
La mort de mère remettait en question son choix. En lui enseignant un apprentissage rigoureux des sorts, cela avait eut pour conséquence de diminuer le lien originel qui l’unissait à la magie…
En décelant chez Lihn l’héritage de notre mère. Il s’employa à « réparer son erreur » et à la guider au mieux qu’il le pouvait, ne sachant par moment s’il était bien le maître ou l’élève…
Une question me hantais, où donc pouvait bien se trouver mon frère ?
J’appris une nouvelle fois par Maître Kilnar, qu’il avait ouïe dire qu’Allek serait bien arrivée à Eauprofonde dans la clandestinité il y a deux années de cela…
Son entourage peu recommandable l’aurait très vite fait plonger dans des affaires louches. Il se serait fait quelque peu oublié mais serait revenu ces temps-ci sous une nouvelle identité…
Les choses avaient beaucoup changé car maintenant chacun était libre de son destin, libre de faire ce qu’il voulait, libre de se tromper… Tous des aventuriers, tous en proie du danger…
Le voyage avait été éreintant sur le plan physique mais ma bourse n’en avait pas moins soufferte, je devais me trouver un travail rapidement. Il ne fallait pas que je reste inactif trop longtemps, sur ces mots le gnome me proposa plusieurs offres de travail que je déclinai. Je voulais rejoindre une faction déjà présente dans la région pour pouvoir être là en cas de besoin. Sur toutes ces propositions je ne retenus que trois qui me parus sérieuses. La première était constituée de personnes mauvaises vouées au Dieu noir, il s’agissait de Bainistes, la deuxième était la copie conforme de la première mais cette fois-ci sous l’influence de Cyric, enfin la dernière organisation qui se prétendait être une guilde du nom des Lames du Destin était dirigé par une jeune femme énigmatique du nom de Destinée. Intrigué par le fait qu’une guilde généraliste composée de membres aux idées radicalement différentes, puissent suivre cette personne je décidai donc de m’enrôler dans cette organisation.
Aujourd’hui je sers sous l’identité de Thor-Karn la guilde en tant que Lames du Destin, mais peut être qu’un jour je ferai parti grâce à l’aide de cette communauté du panthéon humain barbare s’il existait réellement…